Insémination faite en début d'après-midi Je suis donc en couvade, je couve pour 15 jours. Des jours qui vont me paraitre longs, interminables, une éternité. La gynéco FIV nous a conseillé, si cette IAC est négative, de penser à la FIV. Je lui ai répondu que j'y songeais et qu'on irait car j'en ai marre de perdre mon temps. Par contre, elle n'a répondu à aucune de mes questions. Elle m'a dit que je devais prendre rdv avec ma gynéco habituelle et que c'est elle qui enclencherait le processus. De toute façon, elles travaillent en collaboration donc elle sera au courant comme elle m'a dit.
Bien évidemment, je ne souhaite pas aller en FIV car j'espère que ça sera la bonne cette fois-ci. Cependant, connaissant les temps d'attente chez le gynéco, j'ai pris rdv tout de suite pour début décembre. Si c'est positif, on fera l'écho des 4SG et si c'est négatif, elle nous expliquera la FIV.
Croisons les doigts très fort pour que les petits spermato aillent dans la bonne direction et que l'ovule soit fécondée. J'ai tellement envie d'y croire et, d'un autre côté, j'ai tellement peur que ce soit négatif. Je suis partagée entre le bonheur d'y croire et la résignation car je sais que ça ne fonctionnera pas. Pas facile à gérer tout ça.
Je sens que l'on commence à stagner, c'est pour ça que je veux aller en FIV. Peut-être qu'une nouvelle technique (et de nouveaux traitements) donneront un nouveau souffle à nos essais. Je suis aussi méga impatiente. J'en ai clairement marre d'attendre mon tour ! Encore cette semaine, j'ai eu deux nouvelles de grossesse et bien sûr dans les 3premiers cycles. Je ne leur en veux pas à ces futures mamans et je suis même heureuse pour elle (ce que je n'arrivais pas à faire il y a quelques mois). Mais je me dis "bon sang, et moi, c'est quand mon tour?". J'ai une amie qui s'est mis en couple quelques mois après qu'on ait commencé nos essais et ils sont propriétaires et parents. Quand je vois ma situation, ça met parfois en colère.
C'est dans ces moments-là (les annonces de grossesse entre le C1 et le C5) que mon incapacité à faire un bébé me redonne une belle claque en disant "tu vois, elles, elles y arrivent mais pas toi! C'est pourtant si simple". Le plus dur, c'est qu'il n'y a pas de coupable. C'est de la faute à pas de chance si nous sommes infertiles. Ce n'est pas de notre faute, ni celle de nos parents, c'est juste comme ça. Parfois, j'ai une prise de conscience et je me dis "mais pourquoi on fait tout ça?" Ah oui c'est vrai, on veut un bébé. Avec les traitements, les hormones qui changent notre corps et nos émotions, la montagne russe des émotions que l'on a constamment, parfois j'en oublie le but ultime. Ce but justement me paraît tellement loin. Il m'arrive de me dire que l'on n'y arrivera jamais à la franchir cette ligne d'arrivée. Pourtant, je ne conçois pas ma vie sans enfant, alors on continue (est-ce que l'on a vraiment le choix ?), on essaie de positiver et on avance.
Si cette p*t**n de Cigogne pouvait trouver un satané GPS et nous donner ce que l'on veut - un bébé en bonne santé - ça serait vraiment top. Et si c'était avant Noël alors là, ça serait le paradis :)